« Sire,
« En se tems eureus de la pæs, ſuxédée à tous les Fransois, qomme miraquleuzement, & du tout qontre l’aparense, par les éroiqes vertus, du Monarqe de l’univers, auqel n’æt çoze difisile.
« Voiant qe votre Majéſté, se déleqtoit de jour en jour, non ſeulement à déqorer, Paris, de nouveaus ëdifises : ſi éxélens, & aqomplis, qis font qe tous seus q'on tenoit, pour les merveilles de se monde ? ne ſont qe petis qous déſé, & q'euvres de meins aprentises, entant qe qomparez à eus. Més auſſi a i varier, reformer, & renouveler, tout se qe votre Majésté, voit n'ætre réduit au parfet. »
Vous venez de subir un court extrait de l’épître adressée à Henri IV par Robert Poisson en introduction de son Alfabet nouveau de la vrée, & pure ortografe Fransoize, & Modèle ſus-iselui, en forme de Dixionére.
Nous sommes en 1609, le moyen français, qui s’impose petit à petit comme la langue officielle du royaume, va bientôt céder le pas au français classique et déjà, les docteurs de la langue en appellent au souverain pour la réformer.
Rien ne change...
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