Une brève de Paul Loubière sur Challenges.fr :
En grande fanfare, Xavier Niel, le patron de Free, a annoncé qu’il divisait par deux les prix du mobile. S’il dit vrai, c’est une révolution. Mais une révolution déclenche parfois des dégâts collatéraux. En l’espèce, c’est l’Etat qui risque de payer des pots cassés. « Le manque à gagner sera de plusieurs milliards pour l’Etat français, affirme un concurrent, tous les opérateurs vont être obligés de s’aligner sur les tarifs de Free Mobile. Cela entraînera une baisse du chiffre d’affaires et des bénéfices. » Selon l’Arcep, le chiffre d’affaires global du mobile était de 20,9 milliards d’euros en 2010. En 2011, les seuls appels ont représenté environ 14 milliards d’euros dont 2,6 milliards de TVA. Si les tarifs baissent effectivement de moitié, le manque à gagner lié aux taxes indirectes sera donc d’environ 1,3 milliard pour l’Etat. La baisse des marges liée à l’irruption de Free Mobile coûtera aussi cher au contribuable en raison d’un recul des bénéfices des opérateurs, et donc des rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés. Elle peut être chiffrée à 3 milliards. Total, 4,3 milliards. A Bercy, pas de commentaire officiel. Mais, alertés par les gros opérateurs, les fins esprits du Trésor reconnaissent à demi-mots que « l’arrivée de Free Mobile ne sera sans doute pas fiscalement neutre ».
Mon Dieu mais quelle horreur ! Il faut vite empêcher ce dangereux personnage de ruiner « la France » (comprendre l’État français) en vendant des abonnements téléphoniques deux fois moins chers que ceux de ses concurrents !
Il faut vivre en France pour lire des trucs pareils…
Nan mais en plus c'est complétement débil...si les prix baissent, les gens pouront dépensser leur surplus de pouvoir d'achat sur d'autres bien et services, donc au global il n'y a aucune baisse des recettes...
RépondreSupprimerça m'étonne pas : la déflation fait peur à tout ceux en France qui sont dans l'élite!
RépondreSupprimerLa seule limite serait si Free décidait de demander un plan de sauvegarde ou se retrouvait en redressement. Dans ce cas, la communauté (les fournisseurs de Free et non vraiment l'état) paieraient l'addition. Les petits qui financent les gros...
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